10 Choses que je n’ai pas apprises pendant mes études supèrieures

Je serais le premier à vous dire que j’ai appris beaucoup pendant mes études supérieures. J’apprécie mon parcours et ne l’échangerais pour rien au monde. Mais après des années d’expérience et le recul nécessaire il me semble que certaines choses bien spécifiques ont manquées. Voici donc les 10 choses que j’aurais voulu apprendre durant mes études.

1. L’administratif

Impôts, Cotisations, URSSAF, MDA, CIPAV, Précompte, Affiliation, Déclarations… Vous en avez entendu parlé, mais personne ne vous a préparé à ce qui vous attend!!! Lorsque vous êtes salarié vous n’avez que votre déclaration sur le revenu à remplir, et encore, elle est souvent pré remplie grâce aux déclarations de votre employeur. Mais lorsque vous vous lancez à votre compte, que ce soit en freelance, ou en ouvrant votre société, la situation devient vite folle. Vous allez devoir remplir des papiers, beaucoup de papiers… Il va falloir que vous fassiez au mieux pour faire les choses correctement, sans savoir comment, et sans aucune aide. En effet n’attendez absolument rien de nos administrations, vous n’obtiendrez aucunes réponses à vos questions, pour la bonne et simple raison qu’ils sont encore plus dépassées que vous.

La chose la plus importante que j’ai apprise? Trouvez un comptable compétent et abordable. La tranquillité d’esprit que vous allez obtenir vaudra chaque centime que vous payez à votre comptable. Certes c’est la solution de facilité et il faut avoir le budget pour pouvoir payer quelqu’un pour faire un boulot que vous pouvez faire… Mais quand viendra la période des déclarations et des paiements, vous serez le plus heureux du monde de n’avoir qu’à signer quelques documents. C’est le prix de la tranquillité d’esprit.

2. Comment financer son entreprise

Là non plus personne ne vous a préparé à ça… selon le statut que vous allez choisir, il va même peut être falloir commencer à payer des impôts avant même que vous ayez fait rentrer le moindre petit euro. Mais même avant ça il va vous falloir du matériel, investir un peu dans de la com’ et puis avoir un peu de trésorerie pour voir venir. Les possibilités de financement sont multiples, certains ont la chance d’avoir « papa maman » derrière eux, quant aux autres il va falloir que vous commenciez à discuter avec votre banquier, et à vous familiariser avec les notions de crédit, taux d’intérêt, fond de roulement, avance sur trésorerie, bilan, projection, business plan etc…

3. Langue étrangère 

À mon époque mon école supérieure de communication visuelle ne dispensait pas de cours de langues (c’est maintenant le cas) . Vous me direz pourquoi apprendre à parler anglais alors que je vis en France et compte bosser qu’avec une clientèle nationale? Et bien je vous répondrais que vous n’avez que peu d’ambitions, et qu’en dehors du boulot l’anglais, ou une autre langue, pourra vous servir lors de vos voyages, lors de vos échanges avec les sous traitants, ou tout simplement à communiquer avec des créatifs étrangers. Je pense que c’est même devenu indispensable aujourd’hui… Nous vivons dans une époque de mondialisation, pourquoi se limiter ? Avec quelques notions d’anglais vous allez pouvoir voyager, en connaissant un peu d’anglais technique vous allez pouvoir démultiplier vos sources de revenus. L’anglais n’est pas une obligation, vous pouvez très bien faire le pari de l’espagnol, ou du mandarin, qui peuvent vous apporter de nombreux déboucher, et des occasions de visiter des parties du globe intéressantes. Personnellement j’ai acquis mon anglais pendant mes études secondaires, et grâce aux films et séries TV en V.O. (ce qui est vraiment super pour l’anglais « parlé » mais par contre vous allez aussi apprendre toutes les variantes et utilisations différentes du mot « fuck » ce qui ne vous servira guère professionnellement parlant!)

4. Comment gérer les échecs

Parfois, vous faites tout votre possible pour réussir quelque chose, et ça ne marche pas. Ça craint, et certains y sont préparés, et la première fois que cela arrive, sont de suite prêt à rebondir. D’autres vont s’écrouler et mettre des mois à remonter la pente… Il faut savoir gérer les échecs, tout comme les succès, comment s’en servir comme d’une leçon, comment tourner la page, ou au contraire s’obstiner.

5. Revenus automatisés

Certains créatifs vont gagner des centaines d’euros ce soir, tout en dormant. Ils ont simplement créée des produits digitaux (e-book, brushs, actions, objets, templates, …) qui peuvent être téléchargés un nombre de fois illimités sans aucune contrainte de stock. Plutôt que de bosser 40h et être payés 40h, ces génies bossent 40h et font de l’argent grâce à ce travail pendant des années.

On ne nous a jamais parlé de cela à l’école (bien sûr c’était il y a 10 ans). Il pourrait y avoir des cours entiers consacrés aux revenus automatisés, aux stratégies et techniques à utiliser. Internet a transformé notre métier, les sources de revenus se sont diversifiées, les techniques ont évoluées, un cours sur cette nouvelle facette du métier serait un véritable plus.

6. Personne ne se soucie de vos diplômes pendant un entretien

Ça me dérange un peu d’écrire cela, mais c’est malheureusement vrai. Dans ma promo il y avait des élèves de tous les niveaux, certains faisaient parti des meilleurs, d’autres plutôt des mauvais, je pense que j’étais ni l’un ni l’autre, je ne faisais clairement pas parti des meilleurs, mais j’ai toujours essayé de donner mon maximum dans les matières et les sujets qui m’intéressaient. Pourquoi je vous raconte cela? Tout simplement car des années après l’obtention des diplômes certains des meilleurs n’ont jamais connu le succès dans leur vie professionnelle, malgré leur mention et leur parcours sans faute. Il faut relativiser l’importance de vos diplômes, mon expérience personnelle est que dans 100% de mes entretiens on ne m’a jamais demandé de fournir les documents nécessaires. Si vous savez vous vendre, que vous avez les compétences nécessaires, et que vous avez confiance en vous, cela vaut tous les diplômes du monde.
Attention, ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas bosser dur, mais seulement qu’une mauvaise note dans votre parcours n’est pas la fin du monde.

7. Les techniques modernes de marketing

Je me suis lancé en tant que freelance à un moment terrible, tout était en train de changer. Le monde évolue, et comme toujours, les universités étaient loin derrière. Je me souviens de cours sur la création de site en flash, ou sous forme de tableaux images… Il y avait évidemment un énorme décalage entre la façon qui m’a été enseignée, et la façon de faire dans le monde réel.

Je n’ai jamais appris comment créer une campagne Google AdWords, ou comment le contenu libre peut vous faire gagner des clics et conduire l’acquisition de clients. Je n’ai jamais appris l’utilisation des réseaux sociaux ou l’auto-promotion. Bien sûr, les principes de base, la compréhension des besoins humains fondamentaux sont exactement les mêmes, mais l’application de compétences pratiques est très différente dans un monde devenu numérique.

8. L’équilibre Vie Professionnelle / Vie Personnelle

A l’école on vous apprend toutes les techniques nécessaires pour devenir un bon designer, les bases des couleurs, de la typo, comment utiliser l’outil informatique et les logiciels, mais on ne vous a jamais parlé de comment la poursuite sans fin du succès peut vous tuer. Où comment vous devez dire à votre client que vous ne pourrez pas faire les modifs de dernière minute car vous avez promis à votre famille, ou vos amis de passer les voir.

J’ai appris à concilier le travail et la vie privée à la dure, en tant que freelance, en travaillant un million d’heures par semaine. J’ai vite été en surchauffe. J’aimais mon travail et je le détestais tout en même temps. J’étais fatigué de ne pas voir du monde, de passer tout mon temps à satisfaire des clients pas si reconnaissants. Finalement, j’ai redéfinis mes priorités, c’est maintenant un plaisir d’éteindre mon ordinateur et de ne plus répondre au téléphone et profiter de ma moitié: Netflix. ^^

9. Sous traiter les choses que vous ne savez pas faire

Pendant vos études supérieures, vous avez acquis beaucoup de compétences différentes. Parfois, l’objectif semble être de faire de vous un touche-à-tout. Je portais cet état d’esprit dans ma vie professionnelle. Je suis assez bon en écriture, codage, design, photographie, etc… Je ne suis pas un expert absolu dans tous ces domaines, mais je m’en sors.

La leçon vraiment difficile à admettre est qu’il y a des choses que je ne sais pas faire, et plutôt que de passer mon temps à essayer de les maîtriser, je m’en sors souvent mieux en les externalisant. Voilà pourquoi je paye les services d’un comptable comme je l’ai mentionné ci-dessus. Est-ce que la compta et le droit fiscal sont vraiment au-delà de ma capacité mentale? Non, mais je ne suis pas intéressé le moins du monde à les maîtriser et je préfère passer mes journées à trouver comment mieux coder en CSS ou prendre de meilleures photos. Et cela est tout à fait normal, il se trouve que je n’ai pas besoin de tout savoir, et que je peux m’adresser à des personnes qui maîtrisent certains domaines mieux que moi.

10. Comptabilité

Ce point vient en écho au premier paragraphe, et selon votre statut votre comptabilité sera très simple à gérer. Encore faut il que l’on vous ai enseigné la façon de faire, ne serait-ce qu’une compta simplifiée. Débuter à la MDA devient vite un véritable enfer, à cause du précompte, en plus de ça vous devrez gérer les devis, la facturation, les relances, les mises en demeure. Je pense qu’il est indispensable que les écoles de design et graphisme prodigue un module compta, à défaut de cours, car lorsque vous vous lancez vous ne pourrez pas vous offrir les services d’un comptable, et ces notions sont indispensables.

J’ai fait mes études supérieures à l’école AXE SUD de Marseille, où j’ai obtenu un MASTER en Communication Visuelle. L’école a beaucoup évoluée depuis et propose une formation très complète, professionnalisante et longue, en arts appliqués de niveau II : licence BAC+4 et Master BAC+5 .